Fatigué des abus faits à la notion d’interculturel (malgré les avancées théoriques et méthodologiques des dernières décennies), l’auteur dénonce une forme d’imposture largement répandue dans nos sociétés contemporaines. En effet, tout le monde parle de l’interculturel, l’utilise et en abuse, mais personne ne sait plus finalement ce que la notion recouvre authentiquement. Face à la montée des extrémismes de ces dernières années, il y a là pourtant un danger à contourner, mais aussi une réflexion à mener par nous, acteurs associatifs.
Ne nous méprenons pas : Dervin ne dit pas que l’interculturel est une imposture, encore moins ceux qui y participent, que du contraire… Les « impostures » qu’il étudie sont liées aux discours et usages « officiels » de l’interculturel dans différents contextes qui s’emparent de la notion : la politique, le monde des affaires, la littérature, l’éducation et même la recherche.
Fred Dervin nous proposera de poser un regard critique sur les différents discours -scientifiques, institutionnels et politiques- sur l’interculturel… afin de repenser la question au regard de nos pratiques et pour nous la réapproprier avec plus de vigueur encore.